
L’ARTISTE
Lysa Karell inscrit son œuvre dans la continuité des ateliers exigeants, où la précision du dessin rencontre la discipline de la peinture. Portraitiste, peintre, illustratrice, naturaliste et anatomiste, elle travaille le pastel, la pierre noire, le graphite et la peinture à l’huile avec une attention constante à la justesse des formes, aux valeurs et aux textures.
Sa pratique repose sur un principe simple : tout passe par le regard. Chaque portrait naît des yeux, premier geste sur la surface, premier souffle de présence. Quand le regard s’allume, l’image s’habite ; le reste du visage ou du corps se construit alors avec méthode, rigueur et patience, jusqu’à atteindre une ressemblance fidèle, vivante et précise.
Cette quête d’âme s’accorde à ce qui la nourrit, le calme de l’océan, la force du silence, et l’attachement à une Italie intime, faite d’ateliers, de marbres et de vents immémoriaux.
Elle porte aussi la mémoire de racines irlandaises, franco-allemandes et d’une ascendance amérindienne ancienne, un entre-lac de cultures et de terres qui inspire son regard, entre souffle celte, rigueur européenne et sagesse des Premières Nations, dans un profond respect du vivant et de l’équilibre entre les êtres et la terre.
Son art s’ancre dans l’observation, la patience et la fidélité à la réalité : une œuvre où chaque trait vise la vérité du modèle, et où la peinture, comme le dessin, devient un acte de présence.
LE PORTRAIT HUMAIN
Au cœur de son œuvre se tient le portrait humain réaliste, lieu d’étude, de précision et de vérité. Lysa Karell s’attache à traduire le plus fidèlement possible la ressemblance du modèle, tout en restituant la lumière et la présence propres à chaque être.
Son approche repose sur une observation minutieuse des formes, des valeurs, des volumes et des équilibres, avec une attention constante à la justesse anatomique et à la cohésion des proportions. Chaque portrait est construit avec méthode et patience : équilibre des masses, transitions entre ombre et éclat, harmonie des tonalités et rigueur du dessin.
Rien n’est laissé au hasard : la composition, la structure et la lumière convergent jusqu’à ce que le visage prenne vie, précis, habité, fidèle. Dans cet art d’attention absolue, chaque trait devient promesse de vérité.
Le portrait, chez Lysa Karell, n’imite pas, il reconnaît. Il révèle la dignité du modèle et fait du réalisme une forme d’hommage au vivant.
LE PORTRAIT ANIMALIER
Un tournant s’opère avec l’arrivée de Daividh Gilmour, shetland au regard vairon et compagnon fidèle.
Originaire d’Écosse, Daividh devient pour Lysa Karell un catalyseur artistique et symbolique : à travers lui, le portrait animalier réaliste s’impose comme une évidence, prolongeant naturellement son travail sur la présence et la vérité du vivant.
Le prénom de Daividh, écrit en gaélique écossais, évoque à la fois David Gilmour de Pink Floyd, dont les notes semblent venir de la mer et le David de Michel-Ange, figure intemporelle de perfection sculpturale. Cette double référence, musicale et artistique, incarne la rencontre de deux mondes chers à l’artiste : la vibration et la forme.
Dans ses portraits animaliers, Lysa Karell accorde une attention extrême à l’expression du regard, à la justesse des volumes et à la texture du pelage, travaillé avec minutie jusqu’à restituer la profondeur et la lumière naturelles. Chaque œuvre demande des heures d’observation et de superpositions : étude des valeurs, maîtrise des transitions, cohérence du modelé.
Sous sa main, chaque muse à quatre pattes devient mémoire, présence et miroir de l’âme, un hommage au lien silencieux qui unit l’humain et l’animal.
INFLUENCES
L’astre autour duquel tout gravite est Sandro Botticelli, amour premier et source de révélation. La Vénus incarne pour Lysa Karell la naissance du regard, alliance de grâce, de vérité et de force créatrice. C’est dans cette lumière qu’elle ancre sa propre pratique, entre exigence classique et présence vivante.
Autour de cette étoile se tiennent les maîtres qui affûtent sa vision : Fra Angelico, pour la lumière sacrée et la pureté du geste, Caravaggio, pour la tension dramatique du clair-obscur, Leonardo da Vinci, pour la science du détail et la pensée anatomique, Albrecht Dürer, pour la rigueur de la ligne et la mesure des formes,
Pierre-Joseph Redouté, pour la perfection naturaliste, la poésie de la lumière et la science du végétal, Gustave Moreau, pour la puissance du symbole et Alexandre Cabanel, pour l’élévation du classicisme et la noblesse des visages.
À ces filiations picturales répond un versant graphique plus contemporain, la vitalité narrative de Walt Disney, pour sa capacité à insuffler le mouvement et la vie à travers le dessin et l’élégance noire de Charles Addams, pour la beauté de l’étrangeté et la poésie du contraste. Deux pôles complémentaires, l’un solaire, l’autre nocturne entre lesquels s’équilibre sa main.
Son imaginaire s’enracine dans un dialogue entre peinture et sculpture, mais aussi entre matière et mystère : fascination pour les statues anciennes, les visages de marbre, la mémoire des formes figées dans la pierre, et attrait profond pour les cultures où la mort devient lumière. La Nouvelle-Orléans et ses mythes, le Mexique et ses calaveras, la Fête des Morts où le squelette devient symbole de joie et de continuité. Entre ces mondes, Lysa Karell explore le passage, le silence de la matière et la parole des esprits, la fixité du geste et la danse du souvenir.
Tout converge vers une même visée : saisir l’âme du vivant, qu’elle respire dans la chair ou dans la mémoire des morts.
FORMATION
La pratique de Lysa Karell s’est façonnée dans l’équilibre entre l’apprentissage formel et l’exploration autodidacte, au croisement d’institutions reconnues et de chemins plus libres.
Un parcours académique et international où la rigueur du trait côtoie la liberté créative d’une âme rebelle, portée par le vent et l’instinct.
Dessin & peinture (académique). Son apprentissage s’est construit auprès de professeurs canadiens, américains, français, libanais, britanniques, brésiliens et cartagènais, affinant son exigence du trait, des valeurs et des techniques du dessin et de la peinture.
Histoire de l’art. Des programmes de perfectionnement complémentaire suivis auprès de la Sorbonne Université (Paris) et de l’UQAM (Montréal) ont nourri une approche à la fois historique et sensible.
Sorbonne Université : parcours transversal couvrant les grandes aires culturelles et les périodes majeures, de l’Antiquité au contemporain, avec un focus sur la Renaissance italienne, ses symbolismes et leur influence dans la création moderne et contemporaine.
UQAM : formation orientée sur les arts autochtones et les dialogues culturels contemporains, élargissant la réflexion sur la pluralité des héritages artistiques.
Elle a également complété des formations spécialisées auprès de la RMN–Grand Palais et du Centre Pompidou, consolidant un socle méthodologique rigoureux et une lecture symbolique des œuvres.
Cette trajectoire réactive l’esprit de la bottega : un lieu où l’étude et la transmission élèvent le geste, et où la connaissance se convertit en émotion picturale.
LA BOTTEGA DEL VENTO
Cœur de la pratique de Lysa Karell, cet espace s’inspire des ateliers italiens de la Renaissance (les botteghe) et perpétue un modèle d’étude fondé sur la rigueur, la transmission et la maîtrise des savoirs techniques.
C’est dans cet espace que Lysa Karell conçoit et développe ses portraits, ses études anatomiques, ses dessins naturalistes et ses créations symboliques. La Bottega Del Vento fonctionne comme un lieu de recherche et de création, où l’expérimentation s’appuie sur la discipline du dessin et la connaissance approfondie des formes.
Lysa Karell y a enseigné le dessin et la peinture, transmettant aux étudiants la précision du trait, l’étude des valeurs et l’observation des structures anatomiques. Elle se consacre aujourd’hui entièrement à la production de ses œuvres et au perfectionnement de ses méthodes.
La Bottega Del Vento demeure un espace de travail exigeant, fidèle à l’esprit des ateliers d’autrefois : un lieu où la technique soutient la pensée, et où chaque œuvre résulte d’une étude approfondie.
ATROPA PARCAE · DEL VENTO — GRAND GALLERY
Prolongement de La Bottega Del Vento, Atropa Parcae propose des éditions d’art et des créations symboliques : mythes, talismans, vévés, signes et icônes. On y perçoit l’univers singulier de Lysa Karell, son goût du noir & blanc, du cinéma, des figures mythiques et des symboles anciens, mais aussi son attrait pour les bestiaires et les mondes marins, où la mer, les coquillages et la mémoire de l’eau rejoignent la profondeur des formes.
Del Vento Grand Gallery relie la main de l’artiste à la diffusion contemporaine : une passerelle entre tradition et modernité, où chaque impression est pensée comme une édition d’art fidèle à l’exigence des œuvres originales.
À travers ce travail, Lysa Karell explore la pureté gothique et intemporelle du dessin. Ses créations s’enracinent dans l’iconographie des icônes byzantines et des gravures religieuses médiévales, où la force du trait rend visible l’invisible.
Atropa Parcae se révèle ainsi comme une maison de symboles, où la ligne noire devient une langue intérieure, héritière d’une tradition visuelle que Lysa Karell réinvente avec une vision singulière.
CHRONIQUES D’HISTOIRE DE L’ART · LA DERNIÈRE VÉNUS
Dans la continuité de sa pratique picturale, Lysa Karell consacre une part de son travail à l’étude et à l’écriture sur l’art. Ses chroniques d’histoire de l’art interrogent le regard, la construction des images et le dialogue entre les époques. Elles cherchent à comprendre comment les œuvres parlent encore à ceux qui les contemplent, et comment la rigueur d’un maître ancien peut nourrir la création d’aujourd’hui.
La Dernière Vénus, inspirée par la figure de Simonetta Vespucci, en établit la ligne directrice.
Elle ouvre un espace où l’analyse rejoint la sensibilité, où la forme devient langage et mémoire.
Ces chroniques, actuellement en préparation, s’inscrivent dans la même exigence de vérité et de profondeur qui guide l’ensemble de son œuvre.
CHRONIQUES LITTÉRAIRES · DE SHAKESPEARE À SENÉCAL
Nées d’un profond intérêt pour la lecture, la psychologie des personnages et la vérité humaine, ces chroniques prolongent la curiosité de Lysa Karell pour la nature humaine. Elle y aborde les œuvres qui la touchent, d’hier ou d’aujourd’hui, avec le même regard attentif qu’elle porte à ses portraits. Qu’il s’agisse d’un récit ancien, Dante Alighieri, ou d’un roman contemporain, Freida McFadden, elle lit avec précision pour retrouver ce qui traverse toutes les écritures, la vérité humaine, la tension intérieure, l’élan qui reste une fois le livre refermé.
ENGAGEMENTS
L’art de Lysa Karell s’inscrit dans une éthique du respect et de la responsabilité. Sensible à la biodiversité et au bien-être animal, elle soutient des organismes tels que la Fondation WWF-Canada et la Maison d’Ariane, qui vient en aide aux femmes et aux enfants en situation de précarité. À ce jour, Lysa Karell a fait don de plus d’une centaine d’illustrations à l’Hôpital pour enfants Sainte-Justine, à l’occasion du temps des Fêtes, en hommage à la résilience et à la force des jeunes patients.
Chaque œuvre, chaque projet porte cette attention à la dignité, à la protection et à la mémoire des êtres.
Au cœur de sa démarche, l’idée que créer, c’est aussi prendre soin, du monde, des formes, et de la trace qu’on y laisse.
L'artiste a le pouvoir de réveiller la force d'agir qui sommeille dans d'autres âmes.
Friedrich Nietzsche
Ce site utilise des cookies afin d’analyser le trafic et d’améliorer votre expérience de navigation. En poursuivant votre visite, vous consentez à leur utilisation.
This website uses cookies to analyze traffic and improve your browsing experience. By continuing to visit, you consent to their use.